Né en 1962 dans la Sarthe, le Père de Romanet est un adepte des plans et des mouvements en trois parties (ce qui constitue une "conversion" de ses études effectuées rue Saint Guillaume). Et il se trouve que jusqu'à aujourd'hui il a passé un tiers de sa vie en province (15 ans au Mans et à Tours), un tiers de sa vie à Paris (dont 8 ans à Sciences Po pour le diplôme puis le doctorat en économie internaationale, 4 ans à la paroisse Notre Dame de l'Assomption et comme délégué du diocèse de Paris pour les Journées Mondiale de la Jeunesse de l'an 2000, 2 ans au collège Stanislas puis depuis l'été 2010 à Notre Dame d'Auteuil) et un tiers de sa vie à l'étranger, dans des capitales qui sont toujours plus que strictement "nationales": Le Caire (1986-88, capitale du monde arabe), Bruxelles (1989-92, capitale de l'Europe), Rome (1992-96, capitale de l'Eglise), et Washington(2002-10, capitale du monde occidental).

Tous retiendront les plans de ses homélies, qui figuraient en détail sur la feuille de liturgie remise à tous de dimanche en dimanche, entre les textes de la Parole de Dieu et les chants de l'assemblée. En trois parties et neuf sous-parties se trouvaient exprimées les idées essentielles. Cela permettait de suivre plus facilement l'articulation des idées, cela se mettait dans la poche pour y repenser durant la semaine et cela permettait enfin de bien vérifier que l'on avancait dans le propos, et que l'on s'approchait du Credo...

Alors qu'il était aumônier général au collège Stanislas à Paris, Mgr Lustiger lui a proposé de l'envoyer à Washington. Le Père de Romanet s'y est installé à l'été 2002 avec pour mission de renforcer les liens avec le diocèse local et d'en tisser d'autres avec les grandes institutions internationales présentes dans la capitale fédérale, comme le FMI et la Banque Mondiale. Il s'est impliqué également dans l'action sociale, en direction des sans-abris, des retraités et des clandestins "parce qu'ici, beaucoup de personnes vivent aussi en situation de grande détresse". Et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait après, il répondait amusé: "si vous voulez faire rire Dieu, faites des projets". (portait signé Michel Zerr, pour le Maine Libre en 2007).