de Louis IX (appelé Saint Louis)

          Roi de France de la dynastie des capétiens, Louis IX a régné de 1226 à 1270. Au cours de ces années fastueuses pour le pays, il s’est fait aussi bien le protecteur de la justice, de la paix que de la chrétienté, tout en consolidant le pouvoir royal.


Un pieux chevalier 
        Louis IX naît à Poissy le 25 avril 1214. Ayant perdu son père très jeune, il est élevé par sa mère, Blanche de Castille. Régente de France, celle-ci fait couronner son fils en 1226 afin de mettre fin aux ambitions néfastes des grands féodaux. Louis IX coiffe la couronne à sa majorité, le 25 avril 1234, puis épouse Marguerite de Provence dès le mois suivant. Son règne sera profondément marqué par l’éducation stricte et pieuse reçue de sa mère, qui désirait plus que tout en faire un parfait chevalier chrétien. En 1242, il doit faire face aux révoltes des barons du Midi et remporte deux victoires à Taillebourg et à Saintes contre Henri III, roi d’Angleterre qui soutenait le soulèvement. Après cet épisode, il s’efforce de maintenir la paix au sein du royaume. Sa grande piété, son sens de la justice et la bonté dont il fait preuve inspirent le respect de tous et lui permettent d’asseoir facilement son autorité. 

L'influence de l'Église
            Très croyant, Louis IX veut faire de la France, la« fille aînée de l'Église » et de Paris un haut lieu de la chrétienté. Le 26 avril 1248, Louis IX y inaugure la Sainte-Chapelle dans l'île de la Cité. Cette chapelle construite de 1243 à 1248 représente l'apogée de l'art gothique. Elle était destinée à abriter les Saintes reliques de Jésus rapportées en France par le roi depuis Constantinople :  
                                             ·        la Sainte Couronne d'épines de Jésus ; 
                                             ·        un fragment de la Sainte Croix ;
                                             ·        diverses reliques de la Passion.

Le 4 décembre 1259 à Paris, il signe un traité de paix avec l'Angleterre mettant ainsi fin à la première « guerre de Cent Ans » entre les deux pays. Pour conduire ses sujets au salut, le roi de France interdit les jeux, la prostitution. et punit cruellement le blasphème. 

Louis IX le croisé 
        Sa foi sans borne l’amène, en 1248, à organiser la septième croisade en direction de l’Égypte. En juin 1249, il s’empare de Damiette mais essuie une défaite cuisante à Mansourah, en avril 1250. Fait prisonnier, il ne recouvre la liberté qu’en échange d’une rançon. Après quatre années passées en Syrie, il est contraint de rejoindre la France après la mort de sa mère en 1252. 
        En France, il renforce le pouvoir royal et tente de pacifier le royaume avec patience et équité. Il pose les bases d’un système parlementaire. Enfin, il fait construire la Sainte-Chapelle ainsi que la Sorbonne en 1257. Ses obligations de souverain n’effacent pas son devoir de croisé et, dès juillet 1270, il s’embarque à Aigues-Mortes en direction de Tunis. Mais à peine arrivés à destination, le roi et son armée sont victimes de la peste.Louis IX meurt le 25 août, laissant le trône à son fils Philippe III le Hardi.
           Prestigieux monarque de son vivant, il apparaît dans la postérité comme l’un des plus grands rois de la dynastie capétienne. Canonisé dès 1297 par Boniface VIII, il reste connu sous le nom de Saint Louis.

 

de la Paroisse

(avec l'aide de Pierre de Fontnouvelle et de René Springuel)

Dès 1925, sur l’initiative d’une religieuse française, Mère Marie du Plessis, les catholiques d’origine française se retrouvaient le dimanche après-midi au pensionnat du Sacré Cœur, situé à cette époque 1719 sur Massachussetts Ave. Le Père Baisnée, sulpicien, professeur de philosophie à l’Université Catholique, était aumônier de ce groupe.

Au début des années 40, le Père Argaut, prêtre français, ancien missionnaire en Inde, vint à Washington et fut vicaire à la cathédrale Saint Matthieu jusqu’ à sa mort en 1958. Sans être l’aumônier de la communauté française, il fut d’un grand secours pour tous ceux qui eurent recours à son ministère pour des baptêmes, des mariages ou des confessions.

A la fin des années 40, plusieurs organisations internationales s’installèrent à Washington. Cela provoqua l’arrivée de plusieurs centaines de familles francophones dont le nombre s’accrut encore après 1960 avec l’accession à l’indépendance d’une vingtaine de pays francophones d’Afrique, dont chacun ouvrit une ambassade dans la capitale américaine.

Cette grande communauté de langue française étant pour une part catholique, il devient essentiel de pourvoir à la vie spirituelle de ses membres. Au milieu des années 50, un Père jésuite du Secrétariat de l’ONU, le Père Emmanuel de Breuvery, vint de New York une fois par mois célébrer la messe á l’intention des francophones de Washington dans la chapelle des Sœurs du Sacré Cœur. Vers 1955, le pensionnat du Sacré Cœur fut transféré à Bethesda où les messes continuèrent à être célébrées par le Père de Breuvery ou des prêtres étudiants belges ou canadiens.

En 1953, le Père Guillet fonda l’Ecole Française Internationale qu’il dirigea jusqu’à sa mort en 1962, mais il n’exerça pas de ministère paroissiale. La création d’une aumônerie francophone s’imposait afin de prendre en charge l’éducation religieuse des élèves de l’Ecole Française de Washington, futur Lycée Rochambeau.

Cette aumônerie commença en 1960, sous l’impulsion de l’Aumônerie Générale des Français de l’Étranger, organisme dépendant de la Conférence des Evêques de France. Le premier prêtre, Père Donat Guillaume, franciscain, fut choisi avec l’agrément de l’Archevêché de Washington.

Saint Louis de France était née…